Annexe Loi de Moïse/Loi de Christ

 
Romain 3,31 : «  ... Nous confirmons la loi »
et  
Mathieu 5,17 : « je suis venu non pour abolir mais pour accomplir ».
 
 
Ces deux versets se comprennent de la même manière.
 

Compréhension des deux versets bibliques

 

La compréhension est la suivante : la venue de la foi confirme la loi de Moïse.

 

Pourquoi est ce que la venue de la foi n'est pas une abolition ni un anéantissement de la loi de Moïse mais plutôt la confirmation de cette loi ? C'est parce que la loi de Moïse, elle-même, a enseigné la justice par la foi et même dans ses textes, la loi de Moïse avait annoncé la venue de la foi par Christ.

 

Tant que nous faisons ce que la loi de Moïse, elle-même, dit ou enseigne, alors nous ne pouvons pas être considérés comme transgresseurs de cette loi. Ainsi, parce qu'il y avait dans cette loi, des textes qui enseignaient la justice par la foi et qui annonçaient la venue de la foi par Christ, alors cette venue de la foi ne pouvait pas être considérée comme une transgression de la loi de Moïse, puisqu'elle s'inscrivait dans le cadre de l'application d'une partie de la loi de Moïse.

Et voici quelques textes (passages de la bible) de la loi de Moïse qui prouvent que cette loi enseignait la justification par la foi; Paul nous rappelle cette partie de la loi de Moïse dans Romains ; lisons Romains 4,3 : « Car que dit l'Ecriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ». Romains 4,11 : « Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi ... »

Les textes (passages de la bible) de la loi de Moïse qui ont annoncé la venue de la foi par Christ sont entre autres Deutéronome 18,18-19. Lisons ce passage, partie de la loi qui annonce la venue de Christ et sa loi basée sur la foi :

Deutéronome 18:18 : « Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai ».


Deutéronome 18:19 : « Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte ».

 

Dans Actes 3,22-23 les apôtres nous ont rappelé encore le passage de Deutéronome 18,18-19 confirmant que le prophète dont il est question dans ce passage c’est bien l’Agneau (Christ).

Ainsi, à cause de cette partie (textes) de la loi de Moïse, la venue de la foi ne pouvait pas être considérée comme une transgression de cette loi : Christ avait pleinement le droit d'instaurer la foi avec tout ce que cela implique (y compris mettre fin à certaines ordonnances de la loi de Moïse) sans pour autant être considéré comme un transgresseur de cette loi. Au contraire, Christ devait plutôt être considéré comme quelqu'un qui confirmait la loi de Moïse, c'est à dire qu'il confirmait ou accomplissait cette partie de la loi (Deutéronome 18,18-19 cité plus haut) qui le concerne et qui concerne l'instauration de la foi.

Comprenons bien ceci : si Christ n'était jamais venu, nous allions conclure que cette partie de la loi de Moïse ne s'est jamais accomplie, c'est à dire n'a jamais été confirmée par son accomplissement. Heureusement que Christ est venue accomplir cette partie de la loi. Donc il a confirmé la loi en accomplissant cette partie de la loi, c’est-à-dire en instaurant la foi.

C'est pourquoi, Paul a pu dire dans Romain 3,31 : « Anéantissons nous donc la loi par la foi ? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi ». Et Paul ajoute toujours dans Romain 4 au verset 14 : « car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie ».  Cette promesse était écrite dans la loi de Moïse et devait s’accomplir (se confirmer) par la venue de la foi.

Paul dit qu'ils confirment la loi pour dire qu'ils ne sont pas transgresseurs de la loi. Car selon ce qui est expliqué plus haut, la loi elle-même avait enseigné la justification par la foi et aussi le salut par la foi. Donc la venue de la foi venait confirmer la loi et non la contredire ni l'anéantir encore moins l'abolir ... quoique toutefois la venue de la foi marquait implicitement la fin de l'application de certaines ordonnances de la loi de Moïse.

Fin de l'application de certaines ordonnances de la loi de Moïse

En effet, par la venue de la foi, Christ mettait implicitement fin à l'application de certaines ordonnances de la loi de Moïse.

Beaucoup de versets montrent que certaines pratiques que nous enseigne la foi, s'opposent aux ordonnances que la loi de Moïse a enseignées. Par exemple : la circoncision de la chair n'est plus (1 corinthien 7,18), etc.

C'est parce qu'il y aurait des changements avec la venue de la foi que Dieu a mis en garde les juifs en disant : « si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, ... » (Deutéronome 18,19).

L'attitude de Jean-Baptiste nous confirme aussi que Christ était en train d'enseigner des choses qui s’opposaient à certaines pratiques de la loi de Moïse. Lisons ce passage de Mathieu 11,2- 3 : « Jean, ayant entendu parler dans sa prison des œuvres du Christ, lui fit dire par ses disciples: Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? » Jean demande si Christ est vraiment le Messie qu'ils attendaient; car Jean avait du mal à comprendre que le Messie puisse avoir un comportement contraire à certaines pratiques de la loi de Moïse. Cependant, malgré tout cela, comme expliqué plus haut, Christ savait qu'il n'était pas à considérer comme un transgresseur de cette loi, car la loi elle-même avait déjà annoncé dans ses textes que toutes ces choses devaient se produire dès la venue de Christ. Les juifs à cause du comportement et de l’enseignement contradictoires de Christ, ne croyaient pas en lui. Mais Christ leur a fait savoir que Moïse leur en avait parlé par avance; et qu'ils se condamnaient eux-mêmes par la loi de Moïse puisqu'ils refusaient d'y croire. Lisons : Jean 5,39-40 : «  vous sondez les écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! ». Jean 5,45-47: « Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père; celui qui vous accuse, c'est Moïse, ... parce qu'il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? ».

Car en effet, voici ce qui avait été écrit dans la loi de Moïse. Lisons Deutéronome 18,18-19: « je leur susciterai ... un prophète comme toi, ... et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom, c'est moi qui lui en demanderai compte. » Ce passage de la loi, en effet, annonçait la venue de Christ et son enseignement qui allait apporter des pratiques nouvelles, d'où cet avertissement au verset 19 : «  Et si quelqu'un n'écoute pas ... ». Et c'est justement ce que faisaient les juifs de l'époque de Christ; ils ne l'écoutaient pas (Jean 8,47 ; Jean 8,43 et Jean 8,46).


Christ en accomplissant cette partie de la loi, confirmait donc la loi. Cette loi a suivi son cours normal jusqu'à son accomplissement total sans qu'on ait supprimé quoique ce soit pendant qu'elle s'accomplissait !

C'est ce que Christ a expliqué dans Mathieu 5,17-19 : " Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi... mais pour accomplir... il ne disparaitra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, JUSQU'A CE QUE TOUT SOIT ARRIVE. Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, ... sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ... » Ainsi, il ne fallait rien supprimer de la loi, JUSQU'A CE QUE TOUT SOIT ARRIVE ou disons JUSQU'A CE QUE CHAQUE POINT DE LA LOI SOIT ACCOMPLI.

 

La période de la foi est arrivée conformément à la loi de Moïse, avec des dispositions contradictoires à cette loi impliquant ainsi la fin temporaire de l’application de certaines ordonnances de la loi. Il ne s’agit pas d’une fin définitive, nous le verrons plus loin.

 

Il faut souligner que malgré les dispositions contradictoires prêchées par Christ, il n’y a pas eu suppression (abolition) d’ordonnances dans la loi de Moïse. Il faut comprendre que le peuple de Dieu était plutôt arrivé à une période où ces ordonnances devaient cesser d’être appliquées et ce conformément à la loi de Moïse elle-même ! Ce qui est différent d’une suppression ou une abolition de ces ordonnances. C’est ce que Paul a expliqué dans Galates 3,24-25. Et cette période a été définie dans la loi de Moïse, précisement dans Deutéronome 18,18-19.

Il y a une différence entre ces deux expressions : « supprimer une ordonnance » et « arriver à la fin/au terme de son application». La première expression « supprimer une ordonnance » traduit une ABOLITION  ou un NON RESPECT de la loi. Cela veut dire qu’on supprime (abolit) l’ordonnance alors que selon la loi, elle devrait être encore en vigueur. Tandis que la deuxième expression « arriver à la fin/au terme de son application» s’inscrit dans le cadre de l’accomplissement normal de la loi, qui elle-même prévoit le temps à partir duquel l’ordonnance doit cesser d’être appliquée (doit arriver au terme de son application). Dans le cas de la loi de Moïse, ce temps à partir duquel  le peuple de Dieu devait cesser d’appliquer certaines ordonnances, c’était dès la mort de Christ à la croix d'où le terme Nouveau Testament expliqué par Paul dans Hébreux 9,16-17.

 

La fin de l’application de certaines ordonnances de la loi de Moïse, était une étape normale dans l’accomplissement TOTALE de cette loi. C’était une étape normale car cette étape s’est produite exactement au temps prévu par la loi et NON AVANT ! C’est pourquoi cette fin ne pouvait pas être considérée comme une abolition ni une suppression ni une transgression des ordonnances de cette loi.  Cette fin devait plutôt être considérée comme une confirmation ou un accomplissement de la partie de la loi qui avait annoncé ces choses par avance dans Deutéronome 18,18-19! Rappelons que c’est la raison pour laquelle Dieu a mis en garde les juifs en disant : "si quelqu'un n'écoute pas mes paroles qu'il dira en mon nom,..." (Deutéronome 18,19) car Dieu savait qu’avec la venue de Christ, il y aurait fin de l’application de certaines ordonnances de la loi de Moïse.

Ainsi, les juifs devaient écouter Christ malgré qu’il leur enseignait certaines choses opposées aux ordonnances de la loi de Moïse parce que justement le temps (la période) était arrivé d'enseigner de nouvelles choses (Mathieu 13,52).

 

« JUSQU'A CE QUE TOUT SOIT ARRIVE » (Mathieu 5,18) veut dire que TOUT devait s’accomplir dans la loi, y compris cette étape (Luc 24,44). En résumée, toutes les ordonnances de Moïse devaient s’appliquer jusqu’à ce qu’arrive la période de la grâce (pas seulement la foi mais la période de la grâce) où certaines ordonnances de la loi de Moïse arriveraient naturellement à la fin temporaire de leur application, pour être à nouveau rétablis après cette période de grâce.

Il faut souligner que pendant que Christ prêchait les pratiques de la foi, toutes les ordonnances de la loi de Moïse étaient encore en vigueur. On était comme dans une phase transitoire jusqu'à la mort de Christ sur la croix. Donc pendant que Christ prêchait la foi, les ordonnances de la loi de Moïse telles que les fêtes et le sabbat étaient encore en vigueur et il ne fallait surtout pas les supprimer JUSQU'A CE QU’ARRIVE la période où ces ordonnances, elles-mêmes, arriveraient naturellement à la fin de leur application, d'où Mathieu 5,19.

Phase transitoire entre l'ancien et le nouveau Testament

Pendant que Christ prêchait les pratiques de la foi, toutes les ordonnances de la loi de Moïse étaient encore en vigueur. On était comme dans une phase transitoire jusqu'à la mort de Christ sur la croix ; moment à partir duquel, les ordonnances du nouveau testament allaient entrer en vigueur selon les explications de Paul dans Hébreux 9,16-17.

Ainsi, pendant que Christ prêchait la foi, les ordonnances de la loi de Moïse telles que les sacrifices, les fêtes et le sabbat étaient encore en vigueur (Luc 5,13-14 et Matthieu 19,16-20) et il ne fallait surtout pas les supprimer JUSQU'A CE QU’ARRIVE le moment où ces ordonnances, elles-mêmes, arriveraient naturellement à la fin de leur application et ce conformément au moment fixé par la loi de Moïse dans Deutéronome 18,18-19. D’où ces paroles de Jésus dans Mathieu 5,19 ; paroles adressées aux juifs au moment où la loi de Moïse était encore en vigueur.

 

Car ceux qui sont morts sous la loi, c'est à dire pendant que toutes les ordonnances de la loi de Moïse étaient encore en vigueur, seront jugés selon la loi et ceux qui meurent sous la foi, c'est-à-dire pendant que la foi est en vigueur, seront jugés selon la foi (Romain 2,12 et verset 16). Paul nous démontre qu'il y aura deux lois à considérer lors du jugement : celle de Moïse qui n'est plus en vigueur (1 corinthien 9,20) et celle de Christ qui est actuellement en vigueur (1 corinthien 9,21).

La loi de Christ, qui est la loi de la foi, renferme d’anciennes ordonnances tirées de la loi de Moïse et de nouvelles ordonnances. Lisons Hébreux 7,12 : « car le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi».
 

Ainsi, il fallait continuer d'observer toutes les ordonnances de la loi de Moïse, y compris les fêtes et le sabbat, JUSQU'A CE QUE LA FOI SOIT MISE EN PLACE.

Toutefois, Christ violait le sabbat par moment au grand étonnement des juifs, afin de faire passer et adopter l’enseignement de la foi. Christ agissait ainsi alors que la loi de Moïse était encore en vigueur. De même, Christ refusera de lapider cette femme afin de faire passer et adopter le message de la miséricorde ! (Marc 3,1-5 et Jean 8,1-11). Ce comportement de Christ, faisait partie de sa méthode d’enseignement des pratiques de la foi ! C’est comme être au volant d’une voiture sur une route avec un moniteur alors qu’on n’a pas encore obtenu le permis de conduire. C'est vraiment quelque chose de subtile qu'il faut arriver à comprendre.

Dans la pratique nous savons que toute loi comporte des ordonnances et aussi des dispositions qui indiquent quand on peut mettre fin à l’application de ces ordonnances. C'est ainsi que la loi de Moise a eu des ordonnances mais aussi une disposition qui les terminait et cette disposition c'est Deutéronome 18,18-19 annonçant la venue de Christ et la période de la foi.

Ainsi lorsque ce passage de Deutéronome s'accomplissait, nous étions toujours dans l'accomplissement de la loi de Moïse, mais en même temps nous mettions en place les dispositions de la fin de l’application de cette loi.

La venue de Christ était donc l'accomplissement de la mise en place des dispositions de la fin de la loi de Moise.

Les ordonnances de la loi de Moïse qui arrivent à leur terme

Bon nombre d’ordonnances de la loi de Moïse sont arrivées à leur terme c’est-à-dire qu’elles ne sont plus en vigueur et ce depuis la mort de Christ sur la croix. Cependant, nous parlerons surtout des ordonnances qui seront rétablies plus tard, lors du règne de Christ. Parmi celles-ci, il y a le sabbat et les fêtes.

 

Ainsi, le sabbat n’est plus en vigueur (pour un temps) ; on parle désormais d'assemblées chrétiennes (recommandées mais non imposées) dont le but est de persévérer dans la prière et de nous exhorter les uns les autres (Hébreux 10,25) ! Ce n'est pas comparable au sabbat. Nous sommes actuellement sous une période de grâce où en fait le sabbat et les fêtes cessent d’être en vigueur pour un temps. C'est pourquoi Paul a pu dire dans Colossiens 2,16-17 : « Que personne ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats: C'ETAIT l'ombre des choses à venir ... »

Car pourquoi Paul parlerait de quelque chose qui n'a pas cessé d’être en vigueur en utilisant l'imparfait ??? « C'était l'ombre des choses à venir ... ». Pourquoi l'imparfait ??? L’expression « C'était … » veut dire que ça n'existe plus (nous précisons néanmoins que c’est pour un temps); L’expression « l'ombre des choses à venir » veut dire que le sabbat, les fêtes, etc. sont le reflet (l'ombre) de ce que nous vivrons après le temps de la grâce !


 

Galate 3,19 dit que la loi a été donnée à CAUSE des transgressions, JUSQU'A CE QUE vint la postérité à qui la promesse avait été faite !!! L’expression « à CAUSE » veut dire que la loi n'aurait en principe jamais dû être donnée. Mais Dieu l'a donnée car le peuple juif (avant la venue de Christ) commettait trop de transgression si bien que Dieu a été obligé de réguler leur conduite par une loi, d'où la loi de Moïse. Sinon, en principe, il ne devait pas en être ainsi pendant la période qui a précédée la venue de Christ. L’expression « JUSQU'A CE QUE vint la postérité ... » (Galate 3,19) signifie que dès que la postérité vient, il n'y a plus de loi de Moïse! C'est pourquoi Paul dira: "Nous ne SOMMES PLUS SOUS CE PEDAGOGUE" (Galate 3,25).

Encore une fois, cela n'a aucun sens de parler d'une chose encore en vigueur en utilisant l'imparfait! (C'était l'ombre des choses à venir). Ainsi, Dieu, qui a fait cesser les fêtes et le sabbat en raison de ce temps de grâce (et surtout parce qu'en fait ces ordonnances n'auraient jamais dû être données avant le règne de Christ) va les restaurer après le temps de la grâce. Dans Hébreux 4,1-10 Paul nous parle de ces choses à venir, particulièrement du repos du nouveau sabbat que nous vivrons dans le monde à venir lors du règne de Christ. Nous savons aussi que les fêtes seront à nouveau célébrées pendant le règne de Christ mais cette fois, par toutes les nations ; les sacrifices aussi auront à nouveau lieu ! (Zacharie 14,16-18 et Esaïe 66,22-23).

Conduite astucieuse des apôtres

Après la mort de Christ puis sa résurrection et sa montée au ciel, les apôtres ont continué d'observer certaines ordonnances de la loi de Moïse qui n’étaient pourtant plus en vigueur ! Les apôtres eux-mêmes ont justifié cette conduite par le fait que beaucoup de juifs à l'époque ignoraient encore les changements mis en place par la foi.

Les apôtres ont donc choisi d'instaurer le changement progressivement, évitant ainsi de faire une rupture brutale avec la loi de Moïse. Cela a été une attitude astucieuse de la part des apôtres afin d'instaurer progressivement le changement de loi. On passe de la loi de Moise à la loi de Christ. Lisons 1Corinthien 9,20-22 où Paul parle de sa conduite astucieuse :

9:20 : « Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; »

9:21 :  « avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi ».

9:22 : « J'ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns ».

Dans ce passage, Paul met clairement en évidence les deux lois dont l'une n'est plus. Paul démontre dans ce passage qu'il a eu, par moment, à continuer d’observer la loi de Moïse dans le but de GAGNER les juifs qui vivaient encore conformément à cette loi alors qu'elle n'était plus en vigueur. Quoiqu’à l’époque, Paul se considérait affranchi de la loi de Moïse (« quoique je ne sois pas moi-même sous la loi » selon ses termes), Paul a continué d’observer cette loi afin de ne pas faire une rupture brutale avec la loi de Moïse. Cette rupture brutale choquerait les juifs de l’époque, soulèverait une émeute contre Paul et rendrait finalement difficile la conversion des juifs à la nouvelle loi c'est-à-dire leur conversion à la loi de Christ (loi de la foi) et leur abandon des œuvres de la loi de Moïse. C’est un peu comme sevrer un enfant ! Et il a été très difficile de sevrer les juifs de l'époque (Hébreux 5,11-13) !

Cette conduite astucieuse des apôtres se retrouve encore dans ce passage Actes 21,21-24 où on voit aussi le risque d'emeute au verset 22.

Restauration de certaines ordonnances de la loi de Moïse

La loi de Moise comme expliquée plus haut, est un peu comme nos lois qui régissent nos pays ou nos sociétés. Il y a des ordonnances, etc. mais aussi des dispositions qui montrent dans quelles circonstances et comment on peut mettre fin à la loi ou à certaines de ses ordonnances. Et ces dispositions pour mettre fin à la loi ou à certaines de ces ordonnances, sont parties intégrantes même de la loi. En sorte que celui qui vient les appliquer n'est pas un transgresseur de la loi, mais quelqu'un qui confirme la loi car il n’aurait rien supprimé (aboli) dans la loi mais seulement les choses seraient naturellement arrivé à leur terme due aux circonstances.

Dans des circonstances particulières, une ordonnance peut être suspendue puis rétablie pour ce qui concerne nos lois. Cela est similaire à la « période de grâce » instaurée suite à la venue de Christ. Cette « période de grâce » vient suspendre (mettre fin temporairement à) certaines ordonnances de Moise et mettre en place une nouvelle loi (la loi de Christ ou loi de la foi).

Ainsi, la fin de ces ordonnances est pour un temps car pendant le règne de Christ, le sabbat et les fêtes seront restaurées. Mais à cause de la période de grâce, tout ceci n’est plus en vigueur ; disons que c'est suspendu car celui qui parle de leur fin, doit absolument ajouter que ces choses seront restaurées au règne de Christ. Nous pouvons le vérifier dans Zacharie 14,16 et le verset 21. Oui, c'est écrit que cela reprendra et ce sont toutes les nations qui vont devoir observer ces fêtes, pas seulement les juifs. (Zacharie 14,16-18 et Esaïe 66,22-23). Dans Hébreux 4,1-10 Paul nous parle de ces choses à venir, particulièrement du repos du nouveau sabbat que nous vivrons dans le monde à venir lors du règne de Christ.

Dieu y a mis fin mais pour un temps, pour le temps de la grâce. Quand ce temps finira, toutes ces fêtes seront restaurées ainsi que le sabbat, nouvelle version.

 

 

Conclusion



La venue de Christ et sa mort à la croix ont marqué la fin de la loi de Moïse pour la mise en place de la loi de Christ.

Il y a une différence entre la loi qu'on a connue par Moïse et la loi que Jésus-Christ nous apporte après celle de Moïse ; tandis que la loi de Moïse énumère beaucoup de choses à ne pas faire ou à faire, la loi de Christ, elle se résume en une phrase « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». (Jean 15,10 et verset 12 et Galate 5,14).

Il nous revient de comprendre le sens réelle de cette phrase car elle renferme beaucoup d’ordonnances de la loi de Moise et en exclut beaucoup d'autres (tels que la circoncision, distinguer entre les jours, faire les sacrifices, etc.) et c’est ce que Christ nous confirme dans ce passage de Mathieu 13,52 où les anciennes choses font référence entre autres à la justice tandis que  les nouvelles choses sont entre autres la liberté et la miséricorde ; car en effet, la loi de Moïse disait plutôt « œil pour œil, dent pour dent » selon Mathieu 5,38-39. Quant à la fidélité à Dieu c’est aussi une ancienne chose issue de la loi de Moïse et cette fidélité nous est donnée spontanément aujourd’hui avec la loi de Christ, par l’œuvre de  l’Esprit-Saint en nous (Jean 15,5 et Galates 5,22).